“L’exploitation animale est injuste et moralement indéfendable”

Cette affirmation n’est pas le cri de ralliement de quelques militants véganes lors d’une manifestation de rue, mais l’expression du consensus auquel sont parvenus plus de 500 universitaires, philosophes et chercheurs en éthique de par le monde.

Publiée le 4 octobre 2022 et massivement signée par la communauté scientifique, la Déclaration de Montréal sur l’exploitation animale marque une nouvelle étape, majeure, dans la prise en considération des intérêts des animaux. 10 ans après la Déclaration de Cambridge, qui affirmait que les animaux non humains ont une conscience analogue à celle des humains, celle de Montréal appelle maintenant à en tirer toutes les conséquences.

 On sait aujourd’hui que les animaux perçoivent le monde autour d’eux et qu’ils éprouvent des émotions subjectives

Il est solidement établi que les mammifères, les oiseaux et les poissons, les céphalopodes, voire certains crustacés, ont une capacité à percevoir leur propre existence. On sait aujourd’hui qu’ils perçoivent le monde autour d’eux et qu’ils éprouvent des émotions subjectives. Il est scientifiquement avéré qu’ils sont capables de ressentir plaisir et souffrance. Pour cette raison, les signataires de la déclaration de Montréal estiment que le droit ancestral que s’octroient les humains de les maltraiter, les opprimer et les tuer selon leur bon vouloir ne se justifie d’aucune façon.

La poursuite de l’exploitation des animaux se justifie d’autant moins qu’elle n’est plus nécessaire. Les ressources tirées des animaux ne sont indispensables qu’à une fraction d’humains qui, pour des raisons géographiques, politiques ou sociales, ne peuvent faire autrement. A contrario, l’immense majorité des habitants de cette planète n’exploitent les animaux que pour leur bon plaisir, et aucunement pour des raisons vitales maintenant que l’on sait qu’un régime végétalien est parfaitement adapté aux besoins nutritionnels humains et qu’il existe des produits de substitution au cuir, à la fourrure, à la traction animale, ainsi qu’à toutes les formes de divertissement basées sur la soumission d’animaux non humains.

Ce qui est éthiquement juste n’a malheureusement pas force de loi, a fortiori dans un monde où l’exploitation animale est culturelle et systémique. Mais la Déclaration de Montréal constitue néanmoins une avancée majeure, un véritable changement de paradigme, qui établit clairement que l’exploitation animale est moralement condamnable et que les animaux ne peuvent plus être considérés comme de simples ressources à notre disposition.

Un argument supplémentaire et de poids pour toutes celles et ceux qui luttent pour la justice et la fin du spécisme.

 

Aller plus loin : éthique et végéta*isme

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