Management à l’AVF : réponse aux attaques
L’assemblée générale de l’Association végétarienne de France s’est tenue le 26 novembre, dans un contexte de défiance et de contestation de l’équipe actuelle, initiée par quelques personnalités circonscrites en conflit notoire depuis maintenant plusieurs années avec la gouvernance.
À force d’agitation, relayée de manière inespérée pour nos détracteurs et, à notre sens tout à fait légèrement, par Charlie Hebdo, la veille de cette assemblée, l’ensemble de la structure et de ses acteurs sont déstabilisés.
Naturellement, et nous y tenions, ces personnes à l’œuvre depuis plusieurs semaines ont pu largement s’exprimer à l’AG. L’occasion pour les responsables actuels a enfin été donnée de répondre aux invectives, multipliées ces dernières semaines par mails aux adhérents, par publication sur les réseaux sociaux, par réunion publique sur Zoom et par voie de presse, donc, via Charlie Hebdo.
Passée la sidération, vu la violence des attaques, tous azimuts, personnelles ou collectives, nous avons fait face et tenté rigoureusement et le plus efficacement possible de répondre. Nous avons, en réponse aux mises en cause gratuites, grossières et personnelles, déposé les plaintes pénales qui s’imposaient et qui ouvrent donc des périodes d’enquête objective dont nous ne sommes plus dépositaires.
Plus important, s’agissant du climat social au sein-même de l’association, souvent invoqué sans précision, laissant penser à une équipe salariale en souffrance continue, à des arrêts maladie permanents et un turn-over anormal, il nous faut également répondre.
Quant aux allégations sur les procédures en cours
L’Inspection du travail a été saisie par deux anciennes salariées. Une enquête est en cours, l’association y collabore activement, répond à chaque sollicitation de l’inspectrice et alimente spontanément son dossier des pièces nécessaires et ce, dans le respect du contradictoire.
Rien à ce stade ne permet de connaître le sens des conclusions à venir de cette enquête.
Instrumentaliser la saisine de cette inspection du travail, sous-entendre que celle-ci aurait été suffisamment « préoccupée » par la situation des salariés pour ouvrir une enquête, alors même que cette enquête a un caractère systématique dans ces circonstances et ne préjuge aucunement des résultats, n’est ni honnête ni sérieux.
L’Inspection du travail a en tout cas conseillé au Conseil d’Administration et à sa Présidente d’agir pour la suppression d’un compte Facebook au contenu manifestement diffamatoire. Par ailleurs, elle a démenti certains des propos qui lui étaient attribués et qui ont été relayés dans les mails aux adhérents et sur les réseaux sociaux.
En réalité, la saisine de l’Inspection du travail est une chance. La gouvernance de l’association, dans son rôle d’employeur, rôle bénévole mais effectif, est tout à fait sensible à l’occasion donnée d’être ainsi accompagnée et conseillée par cette institution, notamment s’agissant de la validation des outils mis en place pour un contrôle plus rigoureux du temps et de la charge de travail de chacun.
La Médecine du travail, tout comme l’Inspection du travail s’est révélée être un interlocuteur précieux pour l’Association. Chacune de ses recommandations est suivie.
S’agissant de la situation médicale de certains salariés et des arrêts de travail qui, en réalité, ne concernent que quelques-uns, il est également important d’être plus précis. Aucune déclaration d’accident ou de maladie professionnelle qui relèverait un lien de causalité entre l’état de santé d’un salarié et sa situation de travail n’a jamais été faite. Aucune inaptitude d’origine professionnelle n’a été consacrée par la médecine du travail. Prétendre le contraire est simplement faux.
Insinuer que l’employeur serait responsable de la dégradation de l’état de santé d’un ou plusieurs salariés ne repose sur aucun fondement factuel.
S’agissant du nombre de ruptures de contrat de travail invoqué, nos détracteurs, là aussi, manquent de sérieux dans leurs griefs. Ils confondent dans un même calcul : départ pour inaptitude physique, fins de contrat, départs volontaires pour poursuite d’autres projets professionnels. Ils donnent à croire qu’un nombre important de départs est suspect en lui-même, sans aucun souci de la réalité propre de chaque situation.
Il n’existe aucune saisine des juridictions notamment prud’homales jusqu’à preuve du contraire, qui seules sont légitimes à qualifier les faits.
Se saisir des réseaux sociaux, faire parler une Inspection du travail alors que nous en sommes au stade de l’enquête confidentielle et dans l’attente de ses conclusions, ne suffit pas à caractériser, dans un état de droit, les situations et les responsabilités.
Quant aux origines des faits et à la situation actuelle
De notre point de vue, parce qu’il doit aussi pouvoir s’exprimer pour la bonne compréhension de tous, c’est dans le cadre de la professionnalisation de l’AVF, entamée ces dix dernières années que des résistances ont pu faire jour.
En réalité ce n’est pas la mise en place d’un « management toxique » qui a été en cause, c’est celle d’un « management » tout court, ou en bon français, celle, inédite, d’un « encadrement» qui n’a pas été supporté par quelques personnalités tout à fait circonscrites encore une fois mais qui auront réussi, à force d’agitation, à déstabiliser l’ensemble.
La contestation systématique des instructions, vécues comme intrusives et illégitimes, le sentiment de persécution ou de « placardisations » suite à une redistribution par l’employeur de certains dossiers ou projets dans le cadre simplement de la mise en œuvre des orientations prises par un Conseil d’Administration élu, la conviction subjective de ce que l’employeur n’exploitait pas à sa juste valeur les capacités de certains, n’opérait pas les bons choix, avec les bons moyens au bon moment …. ont été les fondements des incriminations les plus folles.
Nous reconnaissons avoir eu les plus grandes difficultés à canaliser ces personnalités et c’est un tort, parce que l’anxiété s’est propagée.
L’ambiance, et donc naturellement les relations sociales internes et les conditions de travail d’une partie de l’équipe salariée passée, ont été dégradées, c’est une réalité.
Conscient de ces dysfonctionnements et d’une situation à risque pour les personnes sous sa responsabilité, le CA met en place des espaces de concertations interpersonnels. Le recrutement d’une coordinatrice générale a permis de formaliser et clarifier les rôles de chacun.
Un cadre de travail aussi protecteur qu’efficace a été à notre sens restauré.
La sérénité de nos salariés qui portent courageusement nos projets et nos combats doit maintenant être préservée.