Questions fréquentes

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Général

Manger végéta*ien c’est un choix personnel alors pourquoi essayer de faire changer les autres ?

Ne pas manger d’animaux, c’est épargner des vies, ce n’est donc pas un choix personnel. L’impact de la viande sur le réchauffement climatique est un problème pour tout le monde: le prendre en compte n’est pas un choix personnel.

Quel est le rapport entre manger de la viande et l’écologie ?

Produire de la viande nécessite d’occuper des terres pour le fourrage, requiert beaucoup d’eau, occasionne des pollutions, comme les algues vertes et les nitrates, contribue à l’effet de serre (méthane), participe à la déforestation pour cultiver de quoi nourrir beaucoup d’animaux…

Manger végéta*ien empêche de manger du poisson ou des fruits de mer ?

Les végétariens choisissent de ne pas manger d’animaux, donc pas non plus de poissons ni de fruits de mer.

Les personnes végéta*iennes sont des extrémistes violents qui tentent d’imposer leurs idées.

Comme toutes les personnes convaincues, ou militantes, certains végés peuvent être maladroits dans leur façon de partager leurs convictions, ou accorder leurs actions à la radicalité de leurs convictions. Mais vous n’êtes franchement pas en danger avec des gens qui demandent plus de respect pour les êtres vivants et ne mangent pas la même chose que vous. Vous risquez à la rigueur des conversations qui peuvent vous déstabiliser, ou vous ennuyer.

Santé

Il faut manger de tout pour être en bonne santé.

Le fait qu’on puisse manger de tout ne veut pas dire que ce soit une nécessité. Nous avons accès à des aliments très nombreux et divers, qui peuvent nous apporter tout ce dont nous avons besoin à condition de se constituer des assiettes variées, riches et basées sur des produits sains.

C’est difficile voire impossible d’avoir les protéines suffisantes et nécessaires quand on est végéta*ien. De plus, certaines protéines ne sont pas présentes dans les végétaux.

Une protéine est un assemblage d’acides aminés en proportions variables. L’ensemble des acides aminés nécessaires au bon fonctionnement de l’organisme se retrouve dans une alimentation végéta*ienne diversifiée. Pour plus de détails, vous pouvez consulter nos fiches nutritions.

Le régime végéta*ien n’est pas bon pour la santé c’est d’ailleurs pour ça que les végéta*iens sont souvent carencés en fer.

Le déficit en fer est très fréquent dans la population générale, et touche particulièrement les femmes en âge de procréer. Les déficits en fer sont aussi nombreux dans la population générale que parmi les végés, qui, parce qu’ils accordent de l’importance à la nourriture, sont généralement attentifs à l’équilibre alimentaire et bien informés. Le fer d’origine végétale suit un processus d’absorption différent, mais n’est ni moins efficace ni plus difficile à trouver que dans un régime omnivore. Pour plus de détails, vous pouvez consulter nos fiches nutritions.

Le régime végéta*ien n’est pas adapté à tout le monde, notamment aux bébés, enfants ou femmes enceintes.

Il est maintenant reconnu que si, on peut être végétalien à tous les âges de la vie. Comme pour toute alimentation, certaines périodes clés nécessitent d’être plus vigilant à l’équilibre et à la diversité de l’alimentation, à plus forte raison quand on a exclu certains groupes d’aliments. Pour plus de détails, vous pouvez consulter nos fiches nutritions.

L’être humain n’est pas fait pour être végéta*ien, sinon pourquoi les végéta*iens auraient-ils besoin de prendre des compléments alimentaires, comme pour la B12 ?

L’être humain est capable de consommer de tout, selon les circonstances, ce qui lui a permis de s’adapter à de nombreuses situations extrêmes pour survivre. De nos jours, il est également recommandé pour les enfants, femmes enceintes et personnes âgées de prendre de la vitamine D régulièrement, les femmes enceintes sont supplémentés en vitamine B9 en début de grossesse, etc. Nos modes de vie ont évolué, notamment par une plus grande hygiène et l’industrialisation qui, bien que permettant de limiter certaines infections et contaminations, ont appauvri les aliments en certains nutriments.

En faisant du sport, il est impossible d’avoir une alimentation végétale car on a de trop gros besoins nutritionnels. Ou alors, si on choisit une alimentation végétale, on aura de moins bonnes performances.

De nombreux sportifs de haut niveau ont choisi une alimentation végétale. La plupart signalent une récupération plus facile et un niveau de forme plus constant. Parmi les athlètes végéta*iens: les sœurs  Willams en tennis, Patrik Baboumian sacré “homme le plus fort d’Allemagne” en 2011, la danseuse étoile Sylvie Guillem, le pilote de Formule 1 Lewis Hamilton, le champion de boxe David Hayes sont quelques uns des sportifs de haut niveau qui montrent que le végétalisme n’est pas un régime de sédentaire chétif (mais convient aussi aux allergiques au sport).

Empreinte carbone/Écologie

Les végéta*ien basent leur alimentation sur du soja qui vient du bout du monde, donc ce n’est pas mieux écologiquement.

L’essentiel du soja importé (94%), dont une large part est OGM, est destiné à nourrir les animaux d’élevage. Le soja cultivé pour l’alimentation humaine est presque exclusivement européen, et en bonne partie bio. Manger de la viande et des produits laitiers contribue donc davantage à la déforestation, ainsi qu’à la pollution liée au transport de denrées exotiques.

Je ne suis pas végéta*ien mais je mange de la viande bio, locale et extensive donc c’est écologique.

L’empreinte carbone de l’élevage extensif est plus mauvaise que celle du bétail industriel. L’élevage extensif nécessite aussi beaucoup de terres, qui ne sont donc pas disponibles pour les cultures à destination des humains. C’est de toute façon un modèle élitiste: l’élevage paysan ne peut en aucun cas suffire au niveau de consommation actuel.

Le locavorisme a une empreinte carbone bien supérieure au végétarisme. Même un végétalien qui consomme des produits exotiques est plus écolo qu’un locavore non-végé.

Je ne mange que du poisson d’élevage donc je ne nuit pas à l’environnement et à la conservation des espèces marines.

Le poisson d’élevage est nourri aux farines animales, pêchées en mer. L’intensification de l’élevage de poissons (eh oui…) pose des problèmes de nourriture, de santé des poissons élevés (poux rouges des saumons par exemple), un risque de dispersion génétique d’espèces sélectionnées pour l’élevage, et peut altérer les écosystèmes locaux. L’aquaculture est également source de déchets polluants (produits chimiques, antibiotiques et déchets alimentaires).

Social/Culture

Le régime végéta*ien coûte très cher.

Les substituts à la viande ou au fromage peuvent  coûter assez cher… plus ou moins comme les produits carnés dont ils s’inspirent ! Les végés n’en mangent pas à tous les repas, heureusement pour leur santé. Comme les omnivores, ils préfèrent des produits simples et frais qu’ils cuisinent eux-mêmes, y compris très simplement, et qui, eux, sont peu coûteux. La viande et les produits laitiers représentent une somme importante dans un panier de courses. Quand on devient végé, ce budget “produits animaux” disparaît, et peut être investi dans des végétaux de meilleure qualité, davantage de légumes, des condiments…

Être végéta*ien c’est s’exclure de la société, car on ne peut plus être pleinement intégré lors des barbecues, fêtes de fin d’année, etc.

Les végés restent généralement bienvenus et trouvent pleinement leur place à table, les temps changent, heureusement. En attendant que tout le monde rejoigne l’avant-garde végétalisée, il est courtois de proposer d’apporter une partie de son repas, et de faire goûter (attention de ne pas voir sa part engloutie par des omnivores conquis)

Je ne pourrais jamais me passer de viande ou de fromage.

Les raisons de s’en passer sont nombreuses, les avantages qu’on peut y trouver aussi : être en accord avec ses convictions, qu’elles soient éthiques ou écologiques, renouveler ses goûts et ses habitudes culinaires, et souvent aussi ressentir très rapidement les bénéfices sur la santé et le bien-être. Et on n’est pas tenu d’être parfait: une transition progressive ou des écarts occasionnels, c’est toujours beaucoup mieux que de ne pas oser se lancer.

L’être humain a toujours mangé de la viande, c’est dans sa nature.

L’être humain a mangé de la viande (plutôt sur le mode charognard que carnassier, d’ailleurs) pour assurer sa survie, en utilisant les opportunités du moment. Ça ne veut pas dire qu’il en ait besoin, tant que d’autres aliments sont à sa disposition, ce qui est plus ou moins le cas depuis le néolithique, au moins.

Manger végétal contribue à la perte de la culture culinaire traditionnelle.

La culture culinaire que nous considérons traditionnelle était en fait une culture festive: la viande est restée un plat de fête, et de riches, jusqu’aux dernières décennies. Tout un pan de notre patrimoine alimentaire a été boudé au bénéfice d’un régime très riche en viande et en produits laitiers, alors qu’ils étaient marginaux pendant des siècles. On en a oublié de nombreux végétaux, tombés en désuétude alors qu’ils font partie du patrimoine culinaire et agricole, et de la connaissance des plantes locales.

Un chef végétalien fait comme un chef omnivore: il prolonge et renouvelle le patrimoine culinaire.

Nourriture

Que mangent les végéta*iens à part des graines ?

Les végétariens mangent ce qui devrait être la base de toute alimentation: les légumes, les céréales, les légumineuses, des fruits et des noix de toutes sortes, des huiles variées. Les produits animaux ne sont pas indispensables à l’équilibre alimentaire, et n’en sont de toute façon pas la base. Vous mangez donc probablement végétarien à bien des occasions, sans vous en rendre compte.

Manger végéta*iens c’est forcément manger des plats fades et light, on ne prend plus de plaisir à manger.

Végétarien n’est pas synonyme de “light”, ni même de sain. Et pas davantage synonyme de “pas bon”. Frites, burgers, beignets, pâtisseries, pizzas, plats en sauces, tous bien garnis en gourmandise et en corps gras, sont aussi au menu, de même que quelques bombes énergétiques plus vertueuses. C’est la façon dont on traite les aliments qui les rend savoureux. Et la qualité du produit brut est encore plus importante en cuisine végé !

Le régime végéta*ien est composé de produits ultra-transformés qui ne font qu’imiter la viande.

Les produits transformés sont disponibles pour tous. Mais il n’est pas nécessaire d’en manger, qu’on soit végétarien ou pas. Les alternatives végétales à la viande, par exemple, sont des facilités, comme le poisson pané ou le cordon bleu sous blister : on vit très bien sans.

Ce n’est pas correct d’appeler un produit simili “viande” puisque c’est du végétal.

Ces dénominations facilitent la vie du consommateur en indiquant quel usage il peut faire d’un produit. Ils ne cherchent pas forcément à reproduire fidèlement les aliments qu’ils imitent, et encore moins à créer la confusion.  De nombreuses dénominations de produits carnés désignent d’ailleurs une forme ou un usage plutôt que leur origine animale: escaloper c’est une technique de coupe, la chipolata tient son nom d’un plat à base d’oignon, l’étymologie de “fromage” vient du récipient dans lequel on l’égoutte et qui lui donne sa forme….

Agriculture/Elevage

Si on ne mangeait plus les animaux il y en aurait trop sur la terre : qu’est-ce qu’ils deviendraient ?

Il n’y en a beaucoup que parce qu’on fait naître des animaux destinés à être mangés. Moins de place pour la chair à abattoirs, c’est plus de place pour la vie sauvage et la biodiversité.

Si tout le monde avait une alimentation végétale, on aurait pas assez de place pour cultiver des aliments végétaux pour toute la planète.

Une humanité végétarienne ne consommera pas autant de végétaux que les milliards d’animaux qu’elle nourrit chaque année avant de les manger. L’élevage nécessite en effet de grandes surfaces de terres dévolues au fourrage et au pâturage, et il faut de 4 à 16 calories végétales pour faire une calorie animale, qui ensuite seulement nourrira les humains. Un régime végétal est donc plus économe en ressources et en terres cultivables.

L’agriculture végane serait incapable de nourrir l’humanité.

Seuls certains peuples qui vivent dans des zones peu propices aux cultures sont dépendants de l’élevage ou de la chasse. Personne ne leur demande de devenir véganes.

Se passer d’élevage, c’est libérer beaucoup de terres pour nourrir les humains, car l’élevage est très gourmand en ressources. Les techniques de culture sans intrants animaux sont encore peu connues, mais elles se développent, et les prospectives montrent qu’elles suffiraient à nourrir l’humanité. D’autant que moins d’élevage, c’est aussi moins de gaz à effet de serre, or le changement climatique est une menace majeure sur les récoltes.

Si on arrête l’élevage beaucoup d’espèces vont disparaître.

Ne disparaîtraient que des espèces créées par l’homme pour répondre à ses seuls besoins, et qui dépendent de ce fait des humains. Si les moutons étaient restés des animaux sauvages, ils ne produiraient pas tant de laine et n’auraient pas besoin d’être tondus… Les espèces sauvages en revanche se sont adaptées au fil du temps aux lieux où elles se sont implantées: elles présentent une variété qui est un gage de survie dans les milieux naturels, il ne tient qu’à nous de leur laisser la place de vivre et d’admirer leur diversité. C’est d’ailleurs applicable aussi aux végétaux.

Les végétaux aussi sont vivants (Le cri de la carotte).

Jusqu’à ce que les progrès de la science prouvent peut-être le contraire, les végétaux sont vivants, mais ne sont pas des êtres sensibles. En d’autres termes, en l’état actuel des connaissances, ils ne sont pas doués d’organes leur permettant de subir la douleur ou de ressentir des émotions, contrairement aux animaux.

En promouvant le végéta*isme, on nuit aux éleveurs locaux.

La végétalisation de l’alimentation concerne prioritairement les modes d’élevage les moins éthiques, les plus destructeurs pour les paysans, l’environnement, la santé des consommateurs et des travailleurs. Les éleveurs paysans n’ont rien à perdre à un modèle alimentaire moins vorace et moins concurrentiel, qui serait plus en adéquation avec leurs valeurs.

La polyculture élevage est la meilleure pour enrichir les sols et favoriser l’agriculture, sans cela il y aurait un épuisement des sols puisque le compost végétal est moins efficace.

L’azote contenu dans le fumier n’est pas produit par les animaux, il est issu des végétaux qu’ils ont ingérés. Il est tout à fait possible de se passer de fumier pour cultiver la terre, en adoptant des pratiques combinées telles que l’agroforesterie et le couvert végétal.

L’agriculture s’organise aussi autour de la faune  sauvage et liminaire, dont le rôle ne se borne pas à produire des déjections avant de passer à la casserole: on peut envisager de nouvelles relations avec les animaux.

Solidarité

Vous voulez la disparition de nos éleveurs.

Il est possible et souhaitable de réduire la taille des cheptels tout en augmentant le revenu des agriculteurs. L’AVF soutient le scénario Afterres 2050 et le Shift Project, qui proposent des solutions dans ce sens.

Précarité alimentaire.

En France, les catégories les moins favorisées sont celles qui consomment le plus de viande. La carence la plus courante dans les populations modestes est la carence en fibres.
La précarité alimentaire, c’est avoir faim et ne pas avoir le choix. La question, c’est la justice sociale. Végé ou pas, ce n’est pas normal d’avoir faim en France en 2022.
Précarité alimentaire = être touché par les maladies liées à l’alimentation trop carnée et industrielle. La double peine.

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